mardi 26 août 2014

Les héritières de Rome, de Kate Quinn : 4 cousines dans la tourmente de la valse des empereurs


J’ai découvert Kate Quinn en 2012 grâce au coup de cœur de ma copinaute Plume de Cajou. J’ai adoré ses deux premiers romans, "La Maîtresse de Rome" qui se déroule sous le règne de Domitien, et « L’impératrice des sept collines » qui lui fait suite en dépeignant une grande partie du règne de Trajan. Je vous rappelle que tous deux existent désormais en poche, vous n’avez pas d’excuse pour ne pas sauter le pas ! Ici, avec « Les héritières de Rome », l’auteure nous propose un préquel qui se déroule en 69, une année qui aura vu couronner et mourir 3 empereurs.

Résumé

Dans ce roman, nous suivons quatre cousines de la lignée des Cornelii (deux ont réellement existé, et les deux autres sont une invention de l’auteure). La plus âgée, Cornelia, est mariée à Pison, un proche de Galba qui pourrait bien devenir empereur. C’est une parfaite maîtresse de maison, mais elle attend en vain de pouvoir donner un enfant à son mari. Sa sœur, Marcella, est une intellectuelle qui écrit sur l’Histoire et aspire à passer à l’action. La troisième, Lollia, est une riche héritière qui attire les convoitises et qui n’a pas vraiment la tête sur les épaules. Enfin la quatrième, Diane, ne jure que par les courses de chevaux. Toutes les quatre seront impliquées, volontairement ou malgré elles, dans la valse des empereurs qui marque l’année 69.

Retour à Rome

J’ai retrouvé avec délices l’ambiance de Rome que Kate Quinn sait si bien dépeindre. Après nous avoir emmenés dans les arènes des gladiateurs et sur les champs de bataille, elle nous convie cette fois-ci aux courses de char du Cirque Maxime, et l’on s’y croirait. Une fois encore, l’auteur nous entraîne entre histoire et fiction, brouillant les pistes (mais à son habitude elle démêle le vrai du faux dans une postface historique bien utile), mêlant la politique aux histoires d’amour.

Un tome très politique

Tout comme « L’impératrice des sept collines », nous sommes dans un tome plus politique. En quelques mois, trois empereurs se succèdent et connaissent une mort violente. Les alliances et les manipulations se multiplient. Entre ces règnes agités, l’auteure parvient à tisser une histoire de famille. Chacune des quatre cousines se retrouve impliquée auprès d’au moins un empereur. Cette succession d’empereurs donne un rythme assez haletant au roman, et la fin m’a particulièrement surprise et séduite.

Un préquel

Ce préquel pose également les bases de "La Maîtresse de Rome", nous retrouvons ici plusieurs personnages de ce roman avec quelques années de moins. Nous retrouvons notamment Domitien qui progresse lui aussi vers le pouvoir.

Les personnages

Comme les autres romans de Kate Quinn, celui-ci offre une incroyable galerie de personnages hauts en couleurs, à commencer par les quatre cousines. Cornelia offre d’abord une image assez rigide, digne en toute circonstance. Mais le malheur fissure l’armure et elle agit de plus en plus en femme libre, ce qui m’a plu. Marcella m’a tout d’abord été sympathique par son intelligence, mais son goût pour l’intrigue est poussé trop loin, je ne pouvais pas la suivre. Lollia connaît une belle évolution, elle qui est au départ une jeune femme évaporée devient peu à peu une bonne mère, responsable, et prend son destin en main. Quant à Diane, elle est un peu au-dessus de tout ça, sa passion pour les chevaux et les courses prend le pas sur le reste.

Pour le reste, j’ai été heureuse de retrouver Marcus Norbanus et Domitien, qui est toujours aussi redoutable sous ses airs juvéniles. Les empereurs éphémères ne sont pas très présents, mais chacun a une personnalité bien distincte. Il y a également quelques personnages que l’on adore détester, notamment Tullia, mais pas de « grand méchant » à signaler.

L’écriture

Comme ses prédécesseurs, ce roman est très agréable à lire. Le style est fluide, on ne bute pas à la lecture. Les descriptions sont toujours aussi riches et vivantes et les dialogues convaincants. Je me régale, tout simplement.

En quelques mots…

Ainsi, jamais deux sans trois, j’ai adoré ce petit dernier de Kate Quinn qui pose les bases de la Maîtresse de Rome et qui met des visages et des romances sur la valse des empereurs qui a marqué l’année 69. J’ai apprécié l’ambiance, la galerie de personnages et le rebondissement inattendu que nous offre la fin du roman. A lire, et vivement le prochain !

Note : 4/5

Stellabloggeuse

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« Le veuvage de trois d’entre elles lui apparaissait avec une clarté parfaite ; quantité de malheurs pour l’une et la renommée pour l’autre ; un total de onze époux et huit enfants à elles quatre. Sans oublier, bien sûr, cette petite main trempée de sang. »


« La foule, de plus en plus dense, les empêcha pourtant d’exécuter cet ordre. La litière chancela, une première puis une seconde fois, avant de basculer sur le côté. Marcella fut projetée sur les pavés, que ses hanches heurtèrent douloureusement, et Lollia s’étala sur ses jambes avec un petit cri perçant. Diane fut la première à se redresser. Les porteurs filaient dans la nuit. Plusieurs gamins poussèrent des hourrah et sautèrent dans la litière par jeu. Le reste de la populace conserva le silence. Marcella aperçut des yeux de jais, luisants, qui la jaugeaient, et une boule de peur lui monta dans la gorge. »

2 commentaires:

  1. Oh ! 1ère fois que je viens faire un tour sur ton nouveau blog, j'aime beaucoup l'ambiance que fait la nouvelle déco' ; vraiment très chouette !

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    1. Merci beaucoup ma chère, ton avis compte et je suis contente que mon nouveau chez moi soit à ton goût :) Je suis vraiment contente, ce blog me correspond davantage

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