mardi 18 février 2014

La Sélection, de Kiera Cass, tome 2 : L’élite


*Attention, il s’agit du second tome d’une saga, présence de spoilers sur le tome précédent*

Il y a un peu plus d’un an, le premier tome de « La Sélection » de Kiera Cass avait su me charmer, j’avais été séduite par la romance développée. A deux mois de la sortie du troisième et dernier tome, il était temps pour moi de découvrir le second !

Résumé

America a admis ses sentiments pour le prince Maxon. Elle est désormais l’évidente favorite des six candidates qui sont encore en course pour la Sélection. Pourtant, quelque chose la retient encore, une réticence non pas à aimer Maxon, mais à supporter le poids de la couronne dans une monarchie qu’elle désapprouve parfois. America est déchirée et souffre des avancées de ses rivales, ne trouvant un certain réconfort auprès d’Aspen. Va-t-elle enfin trancher en faveur de l’un des deux garçons ?

Une dystopie plus prononcée

Après avoir lu le premier tome, j’ai regretté que le côté « dystopie » de l’histoire ne soit pas plus présent. Mes attentes ont été comblées avec ce second tome, puisque cet aspect est beaucoup plus appuyé. On comprend bien qu’Illéa est une dictature. Dès lors, America est déchirée entre ses idéaux et son amour pour Maxon. Comment pourrait-elle vouloir être à la tête de cette monarchie cruelle ? On rentre encore assez peu dans les détails, mais l’univers est plus étoffé, on revient aux origines du régime, et c’est un plus indéniable.

Une romance contrariée

Quant à la romance, comme évoqué ci-dessus, elle s’enraye. Même si ses sentiments ne peuvent plus être refoulés, America n’est pas sûre de vouloir lier son destin à celui de Maxon. D’autant plus que l’attitude de ce dernier à l’égard de ses rivales la désarçonne et qu’elle ressent une profonde jalousie qui brouille ses raisonnements. Cela permet à Aspen de faire un retour en force, et le triangle amoureux est plus incertain que jamais. J’apprécie toujours cette romance qui n’est ni mièvre ni trop évidente, même si elle est un peu au ralenti dans ce tome.

Les personnages

J’ai toujours beaucoup de sympathie pour le personnage d’America. Elle essaie toujours d’agir de la manière la plus juste possible, elle obéit à ses valeurs et à ses émotions, sans calcul. J’aimerais juste qu’elle soit plus honnête vis-à-vis de Maxon, et qu’elle lui parle d’Aspen. Je voudrais aussi qu’elle tranche, comme tout le monde, mais ce n’est pas la seule héroïne à faire des choix sentimentaux désastreux (suivez mon regard jusqu’à Allie !). Du côté des garçons, Maxon conserve ma faveur. Il écorne un peu dans ce tome son image de gendre idéal, et ce n’est pas pour me déplaire. Il a ma confiance. Quant à Aspen, je me suis surprise à l’apprécier dans ce tome, même s’il considère encore un peu trop America comme sienne à mon goût.

L’écriture 

J’apprécie toujours autant le style de Kiera Cass qui est vif et léger, agréable et dépourvu de familiarité. La part belle est faite aux dialogues et aux introspections, mais il y a suffisamment de descriptions pour se représenter le cadre et l’action. La psychologie des personnages est bien fouillée.

En quelques mots…

Ainsi, j’ai été convaincue par ce second tome, malgré ses différences avec le premier. La dystopie est plus prononcée, et cela apporte quelques obstacles au niveau de la romance, qui est plus que jamais en triangle. Cette histoire est portée par des personnages sympathiques et une plume agréable à suivre. J’ai hâte de connaître le fin mot de l’histoire, même s’il me manque toujours un je-ne-sais-quoi pour aller jusqu’au coup de cœur.

Note : 4,5/5

Stellabloggeuse
--------

Ce roman fait partie des challenges :


 Challenge New PAL 2014 : 4/20



Challenge 100 % R : 12e lecture

--------

« Poussant un soupir à fendre l'âme, je m'adosse à mon fauteuil.
- Anne !
- Oui, mademoiselle ? répond la plus âgée de mes femmes de chambre, penchée sur son ouvrage.
Inutile de tourner la tête pour savoir que Mary et Lucy, mes deux autres caméristes, sont elles aussi sur le qui-vive.
- Je t'ordonne de trouver un intérêt quelconque à ce charabia, dis-je en désignant d'un doigt paresseux la feuille noire de statistiques posée devant moi.
Il s'agit d'un rapport militaire que les filles de la Sélection sont chargées d'étudier, mais j'ai toutes les peines du monde à me concentrer dessus. Mes trois bonnes s'esclaffent, amusés par mon ordre ridicule.
- Pardonnez-moi, mademoiselle mais je crois que cela dépasse mes compétences, répond Anna sur le ton de la plaisanterie.
- Tant pis. Vous n'êtes qu'une bande d'incapables. Dès demain, je réclame d'autres personnes à mon service. Et je suis très sérieuse.
Les voila qui s'esclaffent à nouveau et je décide de me concentrer pour de bon sur le rapport. J'ai l'impression tenace - l'impression seulement - qu'il est sans queue ni tête »

« C’est la première fois que je vois ma jeune bonne les cheveux relevés. Elle retrouve enfin l’insouciance de sa jeunesse, et celui lui va bien au teint.
-C’est comment, d’être amoureuse ? lui demande ma petite sœur.
-la chose la plus merveilleuse et la plus terrible qui puisse vous arriver, soupire Lucy en réponse. Un bonheur qui menace à tout instant de vous filer entre les doigts, en quelque sorte.
Lucy a parfaitement résumé la situation. L’amour, c’est une peur qui vous donne des ailes. »

1 commentaire:

  1. Cette saga me tente beaucoup, je trouve les couvertures très belles! :)

    RépondreSupprimer

A vous de donner votre avis, il est le bienvenu !