mercredi 28 décembre 2016

Les Tops 2016

Vous savez que j'aime bien faire des listes, voici celle que je préfère entre toutes : celle de mes meilleures lectures de l'année !
Cette année, elle excède largement les 10 titres :D


Les coups de coeur - romans




1) Impossibles à départager  : Les petites reines, de Clémentine Beauvais, et Vango, de Timothée de Fombelle : tome 1 et tome 2 
3) Le sel de nos larmes, de Ruta Sepetys


J'ai adoré - romans


 

 

4) Le pacte des marchombres, de Pierre Bottero : tome 2 et tome 3
5) Le village des oubliés, de Henri Courtade
6) Les belles vies, de Benoit Minville
7) Broadway limited, tome 1, de Malika Ferdjoukh : Un dîner avec Cary Grant
8) Tous nos jours parfaits, de Jennifer Niven
9) Je t'ai rêvé, de Francesca Zappia
10) Les derniers jours de Rabbit Hayes, d'Anna Mc Partlin

Albums

 

1) La bulle, de Timothée de Fombelle (encore lui!) et Eloïse Scherrer
2) Je suis la méduse, de Béatrice Fontanelle
3) Les sauvages, de Mélanie Rutten
4) L'ours qui jouait du piano, de David Litchfield
5) Yasuke, de Frédéric Marais

BD



1) Les carnets de Cerise, tome 4 : La déesse sans visage
2) Le jardin de minuit, d'Edith
3) Les soeurs Moustache, de Miss Paty


Mais aussi, en bonus...



   




Sauveur et fils, tome 1, de Marie Aude Murail
Miss Peregrine et les enfants particuliers, tome 3, de Ransom Riggs : La bibliothèque des âmes
Le fils de l'Ursari, de Xavier Laurent PetitSonge à la douceur, de Clémentine Beauvais
La 5e vague, tome 3, de Rick Yancey : La dernière étoile
Ciel, tome 4, de Johan Heliot : L'automne du renouveau
Un ours sur ma chaise, de Ross Collins
Le noir est ma couleur, d'Olivier Gay
Les abimes d'Autremer, de Danielle Martinigol
La concubine du Vatican, de Kate Quinn
Macha ou l'évasion, de Jérôme Leroy
Merveille des merveilles, de Jennifer Dalrymple
Petit pays, de Gaël Faye
Memory book, de Lara Avery


Et vous ? 
Quelles ont été vos lectures favorites en 2016 ?

Stellabloggeuse

mardi 27 décembre 2016

Le fils de l’ursari, de Xavier-Laurent Petit

Editeur : Ecole des loisirs
Année : 2016
Pagination : 269 p.
Public visé : Adolescents, à partir de 12 ans


Résumé :

Quand on est le fils d'un montreur d'ours, d'un Ursari comme on dit chez les Roms, on sait qu'on ne reste jamais bien longtemps au même endroit. Harcelés par la police, chassés par des habitants, Ciprian et sa famille ont fini par relâcher leur ours et sont partis se réfugier à Paris où, paraît-il, il y a du travail et plein d'argent à gagner. À peine arrivés dans le bidonville, chacun se découvre un nouveau métier. Daddu, le montreur d'ours, devient ferrailleur, M'man et Vera sont mendiantes professionnelles, Dimetriu, le grand frère, est «emprunteur» de portefeuilles et Ciprian son apprenti. Un soir, Ciprian ne ramène rien de sa «journée de travail». C'est qu'il a découvert le paradis, le jardin du Lusquenbour où il observe en cachette des joueurs de tchèquématte. Le garçon ne connaît rien aux échecs mais s'aperçoit vite qu'il est capable de rejouer chaque partie dans sa tête. C'est le début d'une nouvelle vie pour le fils de l'Ursari.

Ce que j’en pense :

Un beau roman que j'ai lu pratiquement d'une traite, sur une attachante famille de montreurs d'ours, arrivés en France par l'entremise d'une dangereuse filière mafieuse qui les a pris dans ses filets. Jusqu'au jour ou Ciprian, le petit dernier, découvre "lézéchek", et révèle le tout le potentiel de son intelligence…
J’ai beaucoup aimé cette histoire qui offre quelques moments d'émotion mais ne sombre ni dans le misérabilisme, ni dans l’angélisme. Tout n’est pas rose chez les immigrés de l’Est, et ils ne sont pas exempts de reproches, mais ils restent des familles en quête de survie, aux prises avec des réseaux qui les dépassent.
Mais je me suis surtout passionnée pour le destin individuel de Ciprian, sa sincérité désarmante quand il appelle les gens « Monsieur Enorme » ou « Madame Baleine », son courage idiot, la vivacité de son esprit, sa soif d’apprendre.
A dévorer à partir de 12 ans !

Les + : le personnage de Ciprian
Les - : r.a.s
Appréciation : 4,5/5


Stellabloggeuse
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« -M’man est en train de devenir folle, non ? …
-Et toi, tu n’es pas fou peut-être ? A passer toute la journée avec ton jeu auquel personne ne comprend rien, à apprendre des mots qui servent à rien et à lire des histoires qui n’existent même pas. M’man fait pareil. Elle s’invente des histoires dans sa tête. »

« Mais y’a quoi dans ton petit crâne d’apprenti gadjo ? Tu imagines peut-être que tu es un super-héros ? Il y avait plein de pompiers partout. Tu crois qu’ils ont attendu Super Ciprian pour mettre les gens à l’abri ? Avec tes muscles en chewing-gum, t’aurais même pas pu sauver une libellule ! »

vendredi 23 décembre 2016

Les Borgia, tome 2, de Kate Quinn : La Concubine du Vatican

Editeur : Presses de la cité
Année : 2016
Pagination : 509 p.
Public visé : Adulte

*Attention, il s’agit du second tome d’une série, présence de spoilers sur le tome précédent*

Résumé :
La famille Borgia est à nouveau réunie et cela ne présage rien de bon.
De retour à Rome, Giulia Farnese, maîtresse officielle du papa et désormais mère d'une petite fille, doit faire face aux nouveaux dangers qui menacent son clan. Sa cuisinière et confidente, Carmelina, est rattrapée par son secret : le couvent dont elle s'est enfuie pourrait bientôt la retrouver et elle n'est plus en sécurité.
Son garde du corps Leonello est quant à lui bien décidé à mettre fin à la série de meurtres qui, étrangement, secoue de nouveau la ville depuis le retour des Borgia. Anna était sa seule amie et il refuse de laisser son crime impuni sous prétexte qu'elle n'était qu'une simple servante.

Ce que j’en pense :
Si après avoir beaucoup aimé le premier tome, j’ai traîné un peu à lire cette suite que je possède depuis cet été, c’est principalement à cause de son gros format, peu adapté aux transports en commun !
Mais une fois commencé, j’ai encore une fois été emportée par les relations tumultueuses entre Giulia Farnese et la famille Borgia. Le personnage de Giulia est une vraie réussite, j’aime sa droiture et sa finesse d’esprit, tandis que les Borgia basculent peu à peu du côté sombre.
J’ai été moins convaincue par le virage inattendu pris au niveau des romances dans ce tome, tant en ce qui concerne Carmelina que Giulia, probablement parce que tout cela est très soudain.
Ainsi, c’est plutôt l’intrigue pleine de rebondissement qui m’aura séduite dans ce tome, et fait tourner les pages à toute allure. Petit bémol, la cuisine est moins présente, et c’est dommage, car c’était un vrai plus !
Mais c’est historique, malgré de petits arrangements expliqués en postface, et c’est romanesque à souhait, en un mot : c’est du Kate Quinn ! Ce dyptique des Borgia étant terminé, j’attends maintenant avec impatience de retrouver la Rome antique avec la suite de « L’impératrice des sept collines ».


Les + : l’intrigue, le personnage de Giulia
Les - : les romances
Appréciation : 4/5

Stellabloggeuse
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Ce roman fait partie du challenge :



Challenge ABC 2016 : 13/13

lundi 5 décembre 2016

Miss Peregrine et les enfants particuliers, tome 3, de Ransom Riggs : La bibliothèque des âmes

Editeur : Bayard
Année : 2016
Pagination : 587 p.
Public visé : Adolescents, à partir de 14 ans

*Attention, il s’agit du troisième tome d’une série, présence de spoilers sur les tomes précédents*

Résumé :
Un garçon aux pouvoirs extraordinaires
Une armée de monstres redoutables
Une bataille héroïque pour sauver le monde des particuliers de la tyrannie
Dans le Londres d’aujourd’hui, Jacob Portman et Emma Bloom se lancent à la recherche de leurs amis enlevés par les Estres. Ils retrouvent leur trace grâce au flair aiguisé d'Addison, l'illustre chien particulier doué de parole.
Ils rejoignent ainsi l'Arpent du Diable, une boucle temporelle à la réputation effroyable où séjournent les particuliers les moins recommandables, où pirates et malfaiteurs commettent leurs forfaits en toute impunité

Ce que j’en pense :
Miss Peregrine et les enfants particuliers est l’une des séries dont j’attendais impatiemment le tome final. Après un premier tome surprenant, et un second tome trépidant, il était temps de connaître le fin mot de l’histoire !
Nous retrouvons Jacob, Emma et Addison là où nous les avons quittés, dans le métro londonien à notre époque. Ils se lancent dans une poursuite éperdue pour retrouver leurs amis, prisonniers des Estres.
J’ai retrouvé tout ce que j’aime dans cette saga : son ambiance étrange, son inventivité, un personnage principal attachant, et un livre-objet original grâce aux photographies. Jacob apprend beaucoup sur lui-même et développe un pouvoir surprenant.
Une fois de plus, l’intrigue se tient, jusqu’au dénouement, peut-être légèrement trop facile néanmoins. J’ai bien aimé le petit rebondissement final, même si tout m’a une nouvelle fois paru un peu trop simple. Mais mon cœur est en paix avec cette fin !
Et si Tim Burton continue ses adaptations, ce troisième volet promet d’être spectaculaire…

Les + : l’ambiance, les personnages
Les - : le dénouement un peu « facile »
Appréciation : 4/5

Stellabloggeuse

« Depuis l’instant où j’étais entré dans les décombres de la maison de Miss Peregrine, j’avais l’impression de faire une chute vertigineuse dans le vide. Pour y survivre, je m’étais métamorphosé. J’étais devenu plus souple, plus courageux, plus déterminé. Mon grand-père aurait été fier de moi. Sauf que la transformation n’était pas totale. Ce nouveau Jacob était greffé sur l’ancien, et par moments, j’étais encore en proie à des vagues de terreur atroce. Dans ces moments-là, je regrettais d’avoir rencontré Miss Peregrine, et je suppliais le monde de tourner moins vite, pour que je puisse m’accrocher à quelque chose. Je me suis demandé lequel de ces deux Jacob aimait Emma. »
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Ce roman fait partie du challenge :



Challenge ABC 2016 : 12/13

lundi 7 novembre 2016

Petit pays, de Gaël Faye

Editeur : Grasset
Année : 2016
Pagination : 215 p.
Public visé : Adultes


Résumé :
En 1992, Gabriel, dix ans, vit au Burundi avec son père français, entrepreneur, sa mère rwandaise et sa petite sœur, Ana, dans un confortable quartier d’expatriés. Gabriel passe le plus clair de son temps avec ses copains, une joyeuse bande occupée à faire les quatre cents coups. Un quotidien paisible, une enfance douce qui vont se disloquer en même temps que ce « petit pays » d’Afrique brutalement malmené par l’Histoire. Gabriel voit avec inquiétude ses parents se séparer, puis la guerre civile se profiler, suivie du drame rwandais. Le quartier est bouleversé. Par vagues successives, la violence l’envahit, l’imprègne, et tout bascule. Gabriel se croyait un enfant, il va se découvrir métis, Tutsi, Français…

Ce que j’en pense :

Je n’avais pas spécialement l’intention de lire ce roman, le plus sélectionné des prix littéraires d’automne. C’est l’avis d’une collègue bibliothécaire enthousiaste qui m’a finalement décidée à me lancer, sans regret.

Gaël Faye nous ramène dans ce qui doit ressembler à son enfance, dans l’Afrique des années 1990, alors que le Burundi, déjà aux prises avec ses propres démons, est contaminé par le génocide rwandais. Le propos, grave, politique, est atténué par la jeunesse de Gabriel, le personnage principal, qui aborde des événements avec l’innocence de l’enfance, avant que celle-ci ne finisse par voler en éclats. C’est ainsi que l’on glisse lentement d’un humour tendre teinté d’inquiétudes dérisoires à une véritable prise de conscience de sa qualité de petit français pris en tenaille entre Hutus et Tutsis, au prix de terribles événements.

J’ai aimé ce mélange doux amer d’enfance et de drames, cette manière d’amener lentement les événements à notre compréhension. J’ai aussi apprécié le ton avec lequel l’auteur évoque l’exil. Une plume à suivre, assurément.

Les + : le point de vue de l’enfant, l’écriture
Les - : r.a.s
Appréciation : 4/5

Stellabloggeuse
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« Ce n’est pas la distance terrestre qui rend le voyage long, mais le temps qui s’est écoulé. J’étais d’un lieu, entouré de famille, d’amis, de connaissances et de chaleur. J’ai retrouvé l’endroit mais il est vide de ceux qui le peuplaient, qui lui donnaient vie, corps et chair. Mes souvenirs se superposent inutilement à ce que j’ai devant les yeux. Je pensais être exilé de mon pays. En revenant sur les traces de mon passé, j’ai compris que je l’étais de mon enfance. »

« C’est la première fois qu’on a un président qui n’est pas militaire. Je pense qu’il aura moins mal à la tête que ses prédécesseurs. Les présidents militaires ont toujours des migraines. C’est comme s’ils avaient deux cerveaux. Ils ne savent jamais s’ils doivent faire la paix ou la guerre. »


« Les gens l’appelaient Ninja parce qu’il passait son temps à faire des mouvements de karaté dans le vide et à crier comme s’il se battait contre des milliers d’ennemis invisibles. Les adultes disaient qu’il était fou, avec ses katas. Nous, les enfants, on aimait bien, on trouvait ça plus normal que bien des choses que font les adultes, comme organiser des défilés militaires, vaporiser du déodorant sous les bras, porter des cravates quand il fait chaud, boire des bières toutes la nuit assis dans le noir ou écouter ces interminables chansons de rumba zaïroises. »

mercredi 2 novembre 2016

Le dernier des nôtres, d’Adelaïde de Clermont-Tonnerre

Editeur : Grasset
Année : 2016
Pagination : 488 p.
Public visé : Adultes

Résumé :
« La première chose que je vis d’elle fut sa cheville, délicate, nerveuse, qu’enserrait la bride d’une sandale bleue… » 
Cette jeune femme qui descend l’escalier d’un restaurant de Manhattan, élégante, rieuse, assurée, c’est Rebecca Lynch. Werner Zilch, qui l’observe, ne sait pas encore que la jeune artiste est aussi une richissime héritière. Werner n’a pour lui que ses yeux bleus délavés. Son nom étrange. Et une énergie folle : enfant adopté par un couple de la classe moyenne, il rêve de conquérir New-York avec son ami Marcus.
Werner poursuit Rebecca, se donne à elle, la prend : leur amour fou les conduit dans la ville en pleine effervescence au temps de Warhol, Patti Smith et Bob Dylan… Jusqu’au jour où Werner est présenté à la mère de Rebecca, Judith, qui s’effondre en le voyant. Ainsi se rouvre le dossier douloureux des origines de Werner. Qui Judith a-t-elle reconnu dans ces traits et ces yeux presque gris ? Quels souvenirs hideux cache-t-elle sous ses bracelets d’or ?

Ce que j’en pense :

J’avais adoré « Fourrure » d’Adélaïde de Clermont-Tonnerre, mon livre préféré en 2010. Cela faisait déjà 6 ans qu’elle n’avait rien publié, et j’ai été très heureuse de la voir revenir avec « Le dernier des nôtres ».

Ce roman tourne autour d’un personnage charismatique, Werner Zilch, un jeune homme d’affaire ambitieux, en train de vivre le rêve américain et de bâtir sa fortune de ses propres mains. Werner est un personnage difficile à comprendre, peu sympathique au premier abord avec ses dents longues et sa légèreté vis-à-vis des femmes, mais en apprenant à le connaître on l’apprécie davantage.

L’auteur alterne des chapitres sur le présent de Werner, dans les années 1970 à New York, autour de sa relation tumultueuse avec la mystérieuse Rebecca, et ses origines, qui trouvent leur source dans une Allemagne en pleine débâcle, en 1945.
L’intrigue est habilement menée, on a hâte de connaître le fin mot de l’histoire. Il y a des choses intéressantes, notamment sur la position délicate des scientifiques dans la seconde guerre mondiale. J’ai moins aimé le côté « rêve américain » très présent, l’hommage au Manhattan des artistes, ou même la fin du roman un peu trop heureuse.

Ainsi, dans l’ensemble, j’ai apprécié ce roman d’amour où s’invite l’Histoire, même s’il ne m’a pas emportée comme l’avait fait « Fourrure ». Le grand prix de l'académie française qu'il vient de recevoir, ainsi que sa sélection dans la liste finale du Renaudot lui promettent en tout cas un joli parcours.

Les + : le côté historique
Les - : trop de rêve américain
Appréciation : 3,5/5


Stellabloggeuse

mardi 1 novembre 2016

En octobre 2016...

Ce mois-ci, j’ai lu et/ou chroniqué :

Bien mais sans plus :



Non chroniqué. Un roman sympathique pour les adolescents, mais on est loin des chefs-d'oeuvre de Susie Morgenstern

     J'adore :



Coup de coeur :



      Les articles les plus consultés par les visiteurs :

-La charrette bleue, de René Barjavel (116 vues) 
Spéciale dédicace aux petits collégiens qui m'ont laissé des commentaires pour avoir un résumé plus détaillé et qui m'ont offert un joli fou rire!

-Les belle vies, de Benoit Minville (107 vues)
-La trilogie des abîmes, tome 2, de Danielle Martinigol : L'envol de l'abime (26 vues)

  Le mois prochain je souhaite lire : 

-La concubine du Vatican, de Kate Quinn
-L'héritière, de Kiera Cass

  En ce moment je lis :



   Les visites du mois :

995 pages vues (blogger ne permet pas de dénombrer les visiteurs uniques). 
Merci pour vos visites, occasionnelles ou assidues.

Vous avez remarqué, je pense, que le blog est moins actif ces temps-ci, et il va se mettre doucement en sommeil d'ici la fin de l'année, le temps de boucler les derniers partenariats, les challenges et bilans. Ma vie personnelle prend le pas sur le blog, l'envie n'est plus là, il va être temps d'arrêter même si je suis fière du travail accompli.

Merci en tout cas pour ces années passées en votre compagnie, et je vous promets encore quelques beaux billets ce mois-ci !

Bon mois de novembre à tous!

  Stellabloggeuse

lundi 24 octobre 2016

Merveille des merveilles, de Jennifer Dalrymple et Nathalie Novi

Editeur : Didier jeunesse
Année : 2016
Pagination : 48 p.
Public visé : Enfants, à partir de 6 ans


Résumé :
C’est l’hiver. Tamsine, jeune fée, s’est aventurée au-dehors. Mais ses ailes gèlent et elle tombe inanimée dans la neige. Un mystérieux lutin la recueille. Un lutin qui cache dans ses armoires les plus sublimes des vêtements : des chemises brodées aux couleurs de l’automne, des robes aux reflets du printemps… Mais qui est-il vraiment ?

Ce que j’en pense :
Superbe ! Cet album est d’abord un très bel objet, avec son grand format (37 cm de haut) qui se prête bien à la lecture en groupe, et ses grandes illustrations à la peinture, tout en couleurs chatoyantes. Le travail de Nathalie Novi sur les illustrations est vraiment remarquable, et chaque page est un petit tableau à elle seule.

Quant à l’histoire, issue du folklore scandinave, elle est belle et originale, et se prête parfaitement aux lectures d’hiver. Tamsine, sortie imprudemment dans le froid, perd ses ailes et est recueillie par un lutin grincheux. La couture est mise à l’honneur, on aurait presque envie de s’y mettre ! (si, si !) On glisse doucement vers le printemps, vêtement par vêtement, pendant que se tisse également une belle amitié.


Je n’en dis pas plus, pour vous laisser le plaisir de découvrir ce petit bijou ! Une belle histoire hivernale que j’ai hâte de raconter à mes classes du mois de novembre...
Merci à Amélie et aux éditions Didier Jeunesse pour cette découverte.

Les + : les illustrations
Les - : r.a.s
Appréciation : 4/5


Stellabloggeuse

mardi 18 octobre 2016

Les belles vies, de Benoit Minville

Editeur : Sarbacane
Année : 2016
Pagination : 231 p.
Public visé : Adolescents, à partir de 15 ans

Résumé :
Turbulents, pas vraiment délinquants, ils cumulent les bêtises plus ou moins graves, les rires et les bleus. Vasco est en CFA BTP, Djib passe en première S. Leur dernière rixe est pourtant celle de trop…
Afin de leur mettre du plomb dans la tête, leurs parents décident d’employer les grands moyens : ils envoient les deux ados dans la Nièvre, le temps d’un été chez un ami du père de Vasco, entrepreneur local qui propose ses services comme famille d’accueil pour la DDASS.
C’est dans cette campagne éloignée de tout, France profonde dont on parle peu, qu’ils vont rencontrer et se confronter à une autre forme de jeunesse : celle des enfants élevés par celle que tous surnomment « Tata », une femme qui accueille des enfants placés et donne sa vie aux autres.

Ce que j’en pense :
Benoit Minville est comme le bon vin, il se bonifie avec le temps ! Après un « Je suis sa fille » au message fort, mais qui manquait un peu de corps, après « Les Géants », avec un personnage de père tellement touchant et une vraie histoire de famille, après une incursion en policier adulte avec « Rural noir », il livre à mes yeux son meilleur roman. Des problèmes sans solution tout faite, des errances sans leçon de morale...la vie, tout simplement.

Nous revoilà dans la Nièvre (comme dans Rural noir) – et on s’y croirait, gageons que l’auteur y a passé quelques étés – dans les basques de Vasco et Djib, deux jeunes banlieusards « à problème ». Et si vous sentez venir la caricature à plein nez, vous serez déçus ! Car ces personnages sont si vrais que l’on voudrait ne plus jamais les quitter. Tous ces jeunes, et leurs fêlures plus ou moins bien cachées, et la tendresse de Tata et Tonton comme un baume… Enrobés dans l’humour tendre de leur auteur, qui les rend irrésistible.
J’ai adoré le personnage torturé de Dylan, qui avance d’un pas pour reculer de deux, en lutte perpétuelle, pour qui rien n’est gagné, même lorsque le roman se referme. J’ai aimé que l’auteur ne cherche pas le happy end absolu, même si du côté de Vasco et Djib, le revirement est peut-être un peu rapide. 

Ce roman, c’est l’histoire d’un été : des baignades, des balades en vélo, des bagarres, des amours… Pourtant à aucun moment je n’ai eu l’impression de lire quelque chose de banal. J’étais « dedans », et une boule au ventre m’est remontée jusque dans la gorge, au moment de les quitter… Peut-être que l’auteur leur offrira une suite ?
En attendant, on guette le prochain roman – oui, déjà, les lecteurs sont d’éternels impatients – et l’adaptation à l’écran des « Géants » !
Un grand merci à Théophile et aux éditions Sarbacane pour cette lecture.

Les + : les personnages, les personnages, et encore les personnages
Les - : r.a.s
Appréciation : 4,5/5

Stellabloggeuse
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« Pendant qu’il console sa sœur, blottie contre lui, Dylan s’échappe dans la vision de son reflet en espérant y trouver un remède – et pourquoi pas, de l’aide. Voir s’il peut y lire la confiance que les autres mettent en lui.
Mais non, il ne reçoit que cette lueur qui lui rappelle deux phares peinant à éclairer une route plongée dans l’obscurité, à l’infini.

Alors il ferme les yeux. »