lundi 31 août 2015

Refuges, d’Annelise Heurtier : destins croisés sur l’île de Lampedusa

[Casterman, 2015]

J’ai découvert Annelise Heurtier il y a un an ou deux avec son roman « Sweet sixteen » (que je n'ai malheureusement pas pris le temps de chroniquer à l'époque), qui évoquait l’époque de la Ségrégation aux Etats-Unis au travers du regard de deux adolescentes. Cette fois, l’auteure s’est emparée d’un sujet très actuel, celui des migrants qui échouent régulièrement sur l’île italienne de Lampedusa.

Résumé

Mila, jeune italienne d’une quinzaine d’année, revient sur l’île de Lampedusa avec ses parents, pour la première fois depuis des années. L’île a pourtant été le théâtre des étés heureux de son enfance, mais rien n’est plus pareil depuis que le malheur a frappé sa famille. En parallèle du cheminement intérieur de Mila, cette histoire nous propose quelques étapes du parcours du combattant de migrants Erythréens, pour rejoindre les portes de l’Europe.

Un sujet d’actualité

Ce roman a le mérite de s’attaquer à un sujet on ne peut plus d’actualité, un sujet brûlant. Loin des polémiques, l’auteure se garde bien de faire de la politique et met l’accent sur l’humain, les trajectoires individuelles des migrants, même si elle évoque le militantisme de certains jeunes italiens. Pour ma part, j’ai appris des choses, j’ignorais la teneur de la dictature en Erythrée, qui n’offre pour toute perspective aux jeunes que vingt années de travail forcé pour l’Etat, qui les laisseront soumis et exsangues.

Un roman inégal

Et pourtant, en refermant ce roman, je ressens une certaine frustration, car l’histoire de Mila ne m’a pas franchement passionnée. Son drame familial n’a pas suscité en moi le même intérêt que les passages dédiés aux migrants, leurs efforts pour traverser le désert, rejoindre la Lybie ou le Soudan, puis se payer une place sur un raffiot en partance pour l’Europe. Malgré les efforts de l’auteur, l’histoire de Mila n’est pas aussi poignante mais surtout, les deux pans du romans ne sont pas assez connectés à mon goût.

Les personnages

Mila est une jeune fille marquée par la tristesse et la culpabilité. Sa famille a explosé, et elle se trouve incapable d’avancer. Elle voudrait juste effacer le passé, revenir sur les événements. Elle ne trouvera la paix que lorsqu’elle acceptera cet héritage. Quant aux jeunes migrants, leurs histoires sont diverses. Mais tous partagent la certitude que leur pays va leur voler leur vie, et que leur seul espoir est de fuir. Ils ne viennent pas pour prendre aux Européens ce qu’ils ont, mais pour avoir une infime chance de vivre leur vie.

L’écriture

En ce qui concerne la plume, elle est très agréable, j’apprécie beaucoup l’écriture d’Annelise Heurtier. Son style reste simple et abordable, littéraire mais pas trop exigeant.

En quelques mots…

Ainsi, ce roman a le mérite d’exister et d’aborder un thème difficile en toute simplicité, sans chercher la polémique, en racontant simplement quelques épisodes de la vie d’êtres humains. Je regrette simplement que l’histoire des migrants et celles de Mila n’aient pas été davantage liées, ce qui aurait donné davantage d’intérêt au roman, qui m’a paru un peu inégal. A lire néanmoins pour son thème, à partir de 14 ans.

Note : 3,5/5
Stellabloggeuse
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« Je le sais depuis que je suis tout petit : l' Europe, c'est la promesse d'une vie meilleure. Je suis fort, courageux. La fatigue ne me fait pas peur.
Là-bas, je serai discret, laborieux, je ferai les travaux dont personne ne veut.
Je serai heureux de ce qu'on me donnera. Je n'irai pas pour prendre la place de qui que ce soit. J'irai parce que je suis né au mauvais endroit. J'irai parce que j'ai envie de vivre. »


« On avait fait de l'île déserte le symbole du bonheur ultime, alors qu'en réalité, l'isolement et le manque d'espace vous condamnaient à vivre enfermé à l'intérieur de vous-même, avec vos pensées. Et celles de Mila achoppaient toujours au même endroit : le désir illusoire que tout soit différent. »

samedi 29 août 2015

Les piliers de la Terre, de Ken Follett : une histoire monumentale


Je reviens aujourd’hui avec un livre qui me tient en haleine depuis le mois de mai, j’ai nommé « Les piliers de la Terre » de Ken Follett, pavé de 1050 pages. Si j’ai du en entrecouper la lecture à cause de contraintes personnelles et professionnelles, cette lecture m’aura passionnée du début à la fin.

Résumé

Cette histoire est celle de plusieurs destins qui se croisent, et de l’Angleterre, entre 1135 et 1171. Tom le bâtisseur et sa famille cherchent une cathédrale à bâtir. Philip, nouveau prieur du monastère de Kingsbridge, veut redonner vie au village. Aliena et Richard, enfants de comte, connaissent une brutale déchéance. Le belliqueux William cherche à tout prix à imposer son autorité. L’évêque Waleran vise la papauté, et deux prétendants au trône s’affrontent sans pitié.

Une plongée au Moyen-Age

Je ne sais pas à quel point ce roman reflète la vérité historique car je connais mal l’histoire de l’Angleterre. Quoi qu’il en soit, l’auteur nous présente ici un royaume en plein chaos. Deux prétendants à la couronne s’affrontent, générant une longue période d’instabilité. Des seigneurs, comme William, en profitent pour faire régner leur loi dans le sang et la brutalité. Les hommes d’Eglise semblent seuls aptes à maintenir un semblant d’ordre. Pouvoir religieux, pouvoir politique et pouvoir guerrier s’affrontent. Le lecteur ressent à la lecture la violence et la brutalité du Moyen-Age, mais aussi ses innovations. Ainsi, c’est toute une époque que l’auteur fait revivre, au travers du prisme de la ville de Kingsbridge.

Des histoires habilement menées

A cela se mêlent les histoires personnelles des personnages. Au travers de Tom, puis de Jack, nous apprenons une foule de chose sur l’architecture et nous assistons à la naissance du style gothique. Avec Aliena, nous découvrons le développement du commerce et des guildes de marchands. Avec William, les préoccupations des seigneurs sont mises en avant. Philip nous fait pénétrer dans le quotidien des monastères. Tous ces aspects de l’histoire sont admirablement bien gérés par l’auteur et habilement entremêlés, c’est un roman extrêmement bien mené et passionnant du début à la fin.

Les personnages

Cette histoire est portée par toute une galerie de personnages, j’en ai déjà évoqué un certain nombre plus hauts. Ma préférence va à Philip, un homme de bien doté d’une belle intelligence. Sa réussite lui fait parfois oublier son humilité, mais il la retrouve aisément face aux coups du sort. J’ai également apprécié Jack, son esprit affûté et son amour très pur, ainsi que son don pour les histoires. Mais chacun des personnages est très réussi, même les plus méchants, chacun est parfaitement à sa place.

L’écriture

Quant à l’écriture, elle est très agréable, littéraire, mais suffisamment simple pour expliquer clairement des éléments complexes, qu’ils soient architecturaux ou politiques. Les descriptions, très importantes pour ce type de roman, sont une réussite.

En quelques mots…

Ainsi, ce roman est une fresque monumentale du Moyen-Age, qui m’a tenue en haleine du début à la fin. Extrêmement bien menée, l’intrigue mêle le romanesque et les grands mouvements de l’histoire de l’Angleterre, portée par une galerie de personnages bien campés. Ces mille pages et quelques valent la peine d’être lues !

Note : 4/5
Stellabloggeuse
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« La vie de moine était la plus étrange et la moins naturelle qu'on pût imaginer. Les moines passaient la moitié de leur vie à s'imposer des souffrances et un inconfort qu'ils auraient pu facilement éviter, et l'autre moitié à marmonner à toutes les heures du jour et de la nuit des prières dans des églises vides. Ils renonçaient délibérément à tout ce qui était agréable : les filles, le sport, les fêtes et la vie de famille. Jack avait bien remarqué que les plus heureux d'entre eux avaient trouvé une activité qui leur apportait de grandes satisfactions : enluminer des manuscrits, écrire l'histoire, faire la cuisine, étudier la philosophie ou - par exemple Philip - transformer un village endormi comme Kingsbridge en une ville prospère. »


« Jusqu’à maintenant, il avait cru que lui et les gens comme lui étaient les vainqueurs. Ils avaient obtenu au cours du dernier demi-siècle quelques victoires notables. Mais aujourd’hui, à la fin de sa vie, ses ennemis lui prouvaient que rien n’avait changé. Ses triomphes n’avaient été que temporaires, ses progrès illusoires. Il avait remporté quelques batailles, mais la cause était définitivement perdue. Des hommes comme ceux qui avaient massacré sa mère et son père venaient d’assassiner un archevêque dans une cathédrale, comme pour prouver, au-delà de tout doute possible, qu’il n’existait aucune autorité plus forte que la tyrannie d’un homme armé d’une épée. »

mardi 25 août 2015

Les étoiles de Noss Head, tome 2, de Sophie Jomain : Rivalités

[Rebelle, 2011]

*Attention, il s’agit du tome 2 d’une série, présence de spoilers sur le tome précédent*

Cela fait plus de deux ans que j’ai lu « Vertige », le premier tome de la série des « Etoiles de Noss Head » écrite par Sophie Jomain. J’avais été plutôt déçue par une histoire assez ordinaire et un personnage manquant de maturité. Néanmoins, le challenge ABC m’a incitée à laisser une chance au second tome de la série.

Résumé

Cette année, Hannah et Leith rejoignent tous deux l’université de St Andrews, en Ecosse. Alors qu’ils espèrent profiter enfin l’un de l’autre et vivre pleinement leur amour, ils sont confrontés aux ennemis ancestraux des loup-garous, les anges noirs. Et quand Hannah, contre toute attente, se prend d’amitié pour eux, la situation devient explosive….

La mythologie des anges noirs

Dans l’ensemble, ce second tome se place dans la lignée du précédent, mêlant fantastique et romance. La mythologie sur les loup-garous est laissée de côté pour développer celle des anges noirs, que j’ai trouvé intéressante bien qu’un peu alambiquée. En revanche, la rivalité entre les deux espèces m’a forcément fait penser à Twilight, d’autant plus qu’Hannah se trouve, comme Bella, entre les deux camps.

Une intrigue prévisible, une fin surprenante

En ce qui concerne l’intrigue, on assiste aux débuts d’Hannah à l’université, ses cours, sa vie en colocation, et bien sûr, le développement de sa romance avec Leith. Je me suis plus facilement prise au jeu de cette romance que dans les premiers tomes, je l’ai trouvée moins mièvre (ou alors c’est moi qui ramollit !). Certains éléments de l’intrigue sont très prévisibles, par exemple j’ai très vite découvert l’identité du loup-garou meurtrier. En revanche je me suis laissée surprendre par la toute fin du roman, qui augure une suite bien plus originale et qui me donne envie de continuer la série.

Les personnages

J’ai un peu plus apprécié Hannah dans ce tome. Elle me semble avoir un peu mûri, et j’aime son entêtement à garder un peu d’indépendance vis-à-vis de Leith. Quant à ce dernier, il m’a parfois fait penser à Edward car il montre un côté autoritaire dans ce tome. Mais il reste bien plus drôle que lui ! Du côté des anges noirs, j’ai apprécié le mystérieux Darius, sa sensibilité et sa longue histoire. Et bien sûr, on adore détester Georgia, la rivale loup-garou qui mettrait bien Hannah au tapis.

L’écriture

Quant au style, il est plus affirmé que dans le premier tome, avec bien moins de maladresses même s’il en reste quelques-unes. La lecture est fluide et agréable, et il y a toujours une bonne dose d’humour.

En quelques mots…

Ainsi, ce second tome a été une bonne surprise. S’il y a toujours un léger manque d’originalité et un côté prévisible, on se laisse prendre à cette romance. J’ai surtout apprécié cette fin, que je n’attendais pas et qui promet de prochains tomes plus originaux. A découvrir pour les amateurs de romance paranormale, à partir de 14/15 ans.

Note : 3,5/5
Stellabloggeuse
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« J’avais espéré que le calme était revenu. Douce utopie. Rien ne se passe jamais comme on le voudrait. Il fallait qu’ils se fassent la guerre, c’était plus fort qu’eux. Leur haine ancestrale allait les pousser à bout […] Que pouvais-je bien faire ? Je les aimais tous, mais mes efforts pour les réconcilier seraient vains. Rien ne saurait jamais les rapprocher. Ils sont trop différents et surtout, ils aiment se battre, immodérément, outrageusement. Ils n’ont pas besoin de véritables raisons pour ça. »

« La mort n'est rien, Je suis simplement passé dans une autre pièce. Je suis moi, tu es toi. Ce que nous étions l'un pour l'autre, nous le sommes toujours, à jamais, Donne-moi le nom que tu m'as toujours donné. Parle-moi comme tu l'as toujours fait. Je t'entendrai... »

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Ce roman fait partie des challenges :


Challenge ABC 2015 : 24/26



Challenge New Pal 2015 : 10/75

mardi 11 août 2015

Le Tag Ultime Harry Potter

Tag créé par Bookables et repris en français par Margaud Liseuse

Cela faisait trèèèès longtemps que je n'avais pas fait de Tag, mais celui-ci concerne THE Harry Potter, et quand je l'ai lu sur le blog de Floly, je ne pouvais pas m'empêcher d'imaginer les réponses dans ma tête... Le voici donc !



1. Ton Weasley préféré ? Ron et son irrésistible côté maladroit et gaffeur. Même si j’aime aussi beaucoup Molly et son caractère !
2. Ton personnage féminin préféré ? Hermione, délicieuse miss je sais tout et amie fidèle
3. Ton méchant préféré ? Voldemort est un méchant de compète, j’ai fini par l’aimer pour ça !
4. Ton personnage masculin préféré ? Drago Malefoy, mais je crois que c’est surtout d’avoir trop lu de fanfictions !
5. Ton professeur préféré ? L’irremplaçable Severus Rogue, qui me fait irrésistiblement penser à un professeur que j’ai eu à la fac…

TU PRÉFÈRES...

6. Laver les cheveux de Rogue OU passer une journée entière à écouter Lockhart parler de lui-même? Si Rogue est incarné par Alan Rickman, je veux bien lui laver les cheveux !
7. Dueliser une Bellatrix euphorique OU une Molly en colère ? Molly, même en colère elle est trop gentille pour vous faire vraiment du mal !
8. Voyager jusqu'à Poudlard en Poudlard Express OU en voiture volante ? J’ai toujours rêve de prendre le Poudlard Express
9. Embrasser Voldemort OU donner un bain à Ombrage ? Celle là elle est dégueu je ne répondrai pas ! A la limite, Tom Jedusor jeune…
10. Monter un hippogriffe OU l'éclair de feu ? Un hippogriffe !

LIVRES VS FILM

11. Un personnage que tu visualisais différemment dans les livres, que dans les films Je ne sais pas, les livres et films sont tellement entremêlés dans mon esprit maintenant.
12. Un film que tu préfères au livre Aucun ! Les livres sont tellement plus riches !
13. Richard Harris ou Michael Gambon en Dombeldore ? Les deux, Dumbledore is Dumbledore
14. Ton top de moments/personnages non-inclus dans les films Le moment du baiser entre Hermione et Ron. Même s’il a lieu aussi dans le film, il a été tellement modifié que l’on perd tout l’esprit de cette scène, c’est trop dommage…
La scène de l'adieu aux Dursley également, qui est très forte
15. Si tu pouvais refaire un film, lequel ? L'ordre du Phénix, beaucoup trop court par rapport au livre. Ou Le prince de sang mêlé, qui néglige des détails cruciaux concernant les Horcruxes.



POUDLARD

16. Quelle maison t'as immédiatement mis le plus en confiance ? Gryffondor, pour être très originale
17. Dans quelle maison es-tu réellement selon Pottermore (ou autre site) ? Serdaigle
18. Quelle classe serait ta préférée ? La métamorphose, ou les potions
19. Quel sort, est selon toi, le plus utile à apprendre ? Actio ! Mais j’aimerais surtout savoir transplaner…
20. Avec quel personnage, serais-tu instantanément devenu ami, à Poudlard ? Harry, Ron et Hermione (pourquoi choisir ?)

BONUS

21. Si tu pouvais posséder une relique laquelle serait-ce ? La cape d'invisibilité !
22. Un aspect des livres que tu aimerais changer ? (personnages, moments, etc...) J’ai eu du mal à avaler la mort de Dumbledore, même si au final elle était nécessaire
23. Ton maraudeur préféré Rémus
24. Quel personnage ramènerais-tu à la vie ? Rogue
25. Reliques de la mort, ou Horcruxes ? Les reliques, mon âme préfère rester en un seul morceau, merci !

Amoureux de l’univers Harry Potter, à vous de faire le tag, donnez-moi vos propres réponses ou réagissez aux miennes !

samedi 8 août 2015

Celui qui sera mon homard, de Tom Ellen et Lucy Ivison


Le challenge ABC et ses lettres « difficiles » (I, J, U…) vous poussent souvent à faire des découvertes, à lire des titres que vous n’auriez jamais ouverts sans lui. Cet été, il m’aura incitée à découvrir cette romance à quatre mains, par Tom Ellen et Lucy Ivison.

Résumé

En Angleterre, une bande de filles et une bande de garçons vivent leur été de transition entre le lycée et l’université. Ils attendent le résultat des examens de fin d’année, qui décideront de leurs admissions et de leurs futures, mais ils sont bien décidés à profiter de cet été, et notamment à perdre leur virginité pour ceux qui n’ont pas encore franchi le pas. Hannah cherche son « homard », persuadée que ces animaux restent en couple toute leur vie durant. Quant à Sam, il voudrait juste plaire à une fille. Malentendus et quiproquos vont s’accumuler entre eux…irrémédiablement ?

Le passage à l’âge adulte

C’est un roman dont le thème a déjà été largement traité, celui du dernier été avant l’université, considéré comme une passerelle vers l’âge adulte. Pour ceux qui n’ont pas encore franchi le pas, la « première fois » devient une obsession. Cette histoire ne renouvelle pas le genre, dans l’ensemble c’est plutôt du déjà-vu. Mais c’est un roman d’été, plutôt agréable, une lecture détente qui mêle romance et préoccupations d’avenir.

Deux points de vue

L’histoire est racontée alternativement du point de vue de Sam et de celui d’Hannah, ce qui permet au lecteur d’avoir toutes les cartes en main. Ce n’est pas le cas des personnages qui accumulent malentendus et occasions manquées, pour donner naissance à une histoire d’amour très contrariée.

Les personnages

Quant aux personnages, ils sont sympathiques, sans avoir de relief particulier. Hannah est assez attachante. Elle manque de confiance en elle et a un petit côté gaffeur qui me plaît bien. Sam est un gentil garçon, même s’il est obsédé par le sexe comme ceux de son âge. Stella en revanche est un personnage qui fait grincer les dents, de ceux qui aiment tirer les ficelles et être au centre de l’attention. Pourtant, son amitié envers Hannah. Enfin, mention spéciale à Robin et à ses références sur Harry Potter !

L’écriture

En ce qui concerne le style, je n’ai rien de particulier à dire. L’ensemble est fluide, sans obstacle. On parle crûment, le sexe est abordé sans détour (une bite est appelée une bite), on ne fait pas dans la poésie.

En quelques mots…

Ainsi, c’est une petite lecture d’été plutôt agréable, une romance adolescente faite de malentendus et de quiproquos, sympathique mais sans surprise. Pour les adolescents à partir de 15/16 ans, la sexualité étant très présente.

Note : 3/5

Stellabloggeuse
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« Tellement de choses ont changé depuis la troisième, et en même temps si peu. Parfois, j’aimerais avoir de nouveau quatorze ans pour ne pas avoir à me préoccuper de ce genre de choses. De ce que les gens pensent de moi, et de l’impression que je fais en public. A l’époque, nous allions dormir chez Stella tous les week-ends et nous mangions de la glace et buvions du thé. Désormais, tout le monde s’attend à ce que je sois devenue quelqu’un, et je déteste ça. Et comme ça n’est pas arrivé, j’ai l’impression d’être une ratée. Tout avait l’air plus facile dans Orgueil et préjugés. »

« -Tu as peut-être raison, ai-je dit en souriant toujours comme un dingue. Mais quoi qu'il en soit, elle sort encore avec ce type. Elle me l'a dit hier soir. C'est peut-être un trop grand obstacle.
-Nan. Plus grands sont les obstacles, plus vous êtes faits pour être ensemble. Regarde Ron et Hermione. Des obstacles partout. Mais Hermione a-t-elle baissé les bras quand Ron est sorti avec Lavande Brown? Ron a-t-il baissé les bras quand Hermione s'est tapé ce joueur de Quidditch Bulgare? Ont-ils laissé la pression de devoir retrouver les dernières Horcruxes les séparer? Non. Grâce à tous les drames qu'ils ont traversés, ça a été encore plus poignant quand ils se sont finalement mis ensemble. »
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Ce roman fait partie du challenge :

Challenge ABC 2015 : 23/26

mardi 4 août 2015

Les Borgia, tome 1, de Kate Quinn : Le serpent et la perle


Depuis maintenant quelques années, les livres de Kate Quinn arrivent avec l’été et nous offre une évasion dans la Cité Eternelle, la magnifique Rome (attention, je m’emballe), le temps d’un roman que l’on déguste avec délices. Si son premier roman « La maîtresse de Rome » conserve ma faveur, j’avais aussi beaucoup aimé sa suite « L’impératrice des sept collines » (j’espère d’ailleurs que la suite paraîtra l’an prochain) et le préquel « Les Héritières de Rome ».

Résumé

Rome, 1492, nous sommes à l’aube de la domination des Borgia sur Rome et sur la papauté. Giulia Farnese épouse le jeune et beau Orsino Orsini, mais elle découvre rapidement qu’elle a été promise à Rodrigo Borgia, alors cardinal. Malgré elle, elle sera irrésistiblement entraînée dans l’ascension de cette famille et devra tirer son épingle du jeu dans le panier de crabes de la bonne société romaine. Elle pourra compter sur Carmelina, sa cuisinière qui cache de lourds secrets, et Leonello, son garde du corps nain plein d’esprit.

Un voyage historique et gustatif

Ce roman de Kate Quinn est de la même qualité que les précédents. Nous changeons d’époque, quittant l’Antiquité pour la Renaissance, mais nous retrouvons Rome, ses rues, ses odeurs, ses bruits…mais aussi ses saveurs, puisque grâce au point de vue de la cuisinière Carmelina, le voyage est également culinaire et gustatif. Attention à ne pas lire le ventre vide, cela devient rapidement une torture !

Plusieurs points de vue

A son habitude, Kate Quinn utilise intelligemment plusieurs points de vue pour nous livres différents aspects de son intrigue. Avec Giulia, nous apprivoisons les Borgia, la haute société romaine, et nous vivons une passion mouvementée. Avec Carmelina, nous avons un aperçu de la vie des domestiques, associé à sa propre histoire tourmentée. Enfin, avec Leonello, nous suivons des désirs de vengeance et enquêtons sur les meurtres de jeunes femmes des bas quartiers. J’ai apprécié le mélange, je dois avouer cependant que tout cela m’a un peu moins passionnée que les manœuvres politiques et le contexte antique des romans précédents. Mais l’arrivée des Français dans l’échiquier promet quelques péripéties dans le prochain tome !

Les personnages

L’auteur a su rendre Giulia Farnese attachante. Au départ, c’est une jeune fille naïve comblée à l’idée de devenir l’épouse d’un homme jeune et beau. Ses illusions volent rapidement en éclats, mais elle s’adapte, apprenant à manœuvrer sa barque sans perdre son âme. Elle se soucie des gens qui l’entourent, y compris ses domestiques et elle se met peu à peu sur un pied d’égalité avec l’homme qu’elle aime. Quant à Carmelina, c’est un sacré caractère, qui m’aura fait sourire à de nombreuses reprises. Elle a bon fonds, mais gare à celui qui fera un geste de travers dans sa cuisine ! Leonello est un personnage plus ambigu, qui cache des frustrations profondes, canalisées en partie dans sa quête de vengeance. Il s’exprime avec un cynisme rafraîchissant, mais qui va parfois jusqu’à la méchanceté. Enfin, Rodrigo Borgia est un personnage assez fascinant, charismatique et dur, calculateur et fou amoureux. Un mélange détonnant !

L’écriture

Quant au style, il reste fidèle à lui-même, agréable et fluide. Les descriptions sont toujours aussi riches, et bien documentées en ce qui concerne la partie culinaire, très évocatrice. Les dialogues sont eux aussi une réussite, combinant les caractères des personnages.

En quelques mots…

Ainsi, ce roman, c’est du Kate Quinn, indubitablement. On est transporté dans la Cité Eternelle (même si on a changé d’époque), l’alternance de points de vue permet une intrigue riche, le style est agréable, et surtout, on découvre une galerie de personnages hauts en couleurs, comme elle sait si bien les créer. Que lui manque-t-il ? Une suite !

[Edit : Je vois que sont déjà parues aux U.S. le troisième tome de la série "Rome" (mars 2015) et le second des "Borgia" (janvier 2014), quel gâchis si les Presses de la Cité n'en traduisent qu'un par an!]

Note : 4/5
Stellabloggeuse
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«Un homme d’Eglise est à bien des égards un charlatan, répondit-il imperturbablement. Savez-vous de combien tours nous usons à la messe ? Ne vous signez pas – une jeune fille capable de rire pendant l’élévation sans craindre pour son âme immortelle est déjà à coup sûr une fine connaisseuse de l’art théâtral. »

« Je ne pouvais pas me passer de parmesan. De mon âme immortelle, oui – elle était probablement déjà perdue, puisque je profanais des églises tout comme les Français. De morale, sans doute – les nombreuses heures passées au lit avec Marco n’avaient dû en laisser que des miettes. Sans compter cette heure sinistre et particulièrement bizarre avec César Borgia…cela seul avait dû me valoir un bon siècle de feu de l’enfer. Mais je préférais encore vivre sans âme et sans morale que sans parmesan. »

« -S’ils doivent nous envahir, ils nous envahiront, c’est tout. Quant à moi, j’espère qu’ils resteront de leur côté des montagnes avec leur abominable cuisine. Il est déjà assez terrible que les soldats français embrochent les bébés, mais s’ils nous apportaient leur beurre rance et leurs rôtis trop cuits, que Santa Marta ait pitié de nous ! »
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Ce roman fait partie du challenge :



Challenge ABC 2015 : 22/26

samedi 1 août 2015

En juillet 2015...

En juillet, j'ai pas mal lu, mais peu pris le temps de blogguer, donc le bilan est un peu plus modeste que le mois dernier!

Ce mois-ci, j’ai donc lu et/ou chroniqué :

Bien mais sans plus :

Delirium, tome 2, de Lauren Oliver (3/5)

J'ai vraiment aimé :

Les quatre saisons de l'été, de Grégoire Delacourt (3,5/5)
Tant que nous sommes vivants, d'Anne-Laure Bondoux (3,5/5)
Eben ou les yeux de la nuit, d'Elise Fontenaille (3,5/5)

    Ils m'ont "embarquée" :

La balade de Yaya, tome 9, de J-M Omont et Golo Zhao (4/5, BD non chroniquée) : J'ai retrouvé avec grand plaisir Yaya et Tuduo, une fois de plus. Je suis amoureuse de ce dessin et j'ai hâte de connaître le fin mot de l'histoire.
Dent d'Ours, de Yann et Henriet, t1 et t2 (4/5 BD non chroniquée) : Une excellente BD historique autour de l'aviation pendant la 2nde guerre mondiale. Trois amis d'enfance qui partageaient le même rêve de devenir pilotes s'affrontent dans des camps différents.
Le noir est ma couleur, tome 2, d'Olivier Gay : La menace (4/5)
Le noir est ma couleur, tome 3, d'Olivier Gay : La risposte (4/5)

Coup de coeur :

E-Den, tome 3, d'Elodie Tirel : Les mutants (5/5)




 

7 romans et 3 bandes-dessinées, avec une qualité assez homogène. Delirium a été une légère déception, mais j'ai aussi eu un beau coup de coeur avec l'ultime tome d'E-Den d'Elodie Tirel.

 Les chouchous du mois :
   

    Les articles les plus consultés par les visiteurs :

-La symphonie des abysses, tome 2, de Carina Rozenfeld (99 vues)
-La 5e vague, tome 2 de Rick Yancey : La mer infinie (76 vues)
-Le noir est ma couleur, tome 2, d'Olivier Gay : La menace (30 vues)

  Le mois prochain je souhaite lire : 

-Rose morte, tome 1, de Céline Landressie
-Les piliers de la Terre, de Ken Follett (encore un effort, 400 pages)
-Les étoiles de Noss Head, tome 2, de Sophie Jomain : Rivalités
-CIEL, tome 2, de Johan Heliot : Le printemps de l'espoir

  En ce moment je lis :


Du nouveau dans ma bibliothèque :

-Le serpent et la perle, de Kate Quinn




   Les visites du mois :

1040 pages vues (blogger ne permet pas de dénombrer les visiteurs uniques). 

Le blog va prendre un peu de vacances, peu ou pas d'article durant la première quinzaine d'août, un repos bien mérité. Je vous reviendrai en forme ! Bon mois d'août à vous, bonnes vacances à ceux pour qui elles commencent (comme moi) !

  Stellabloggeuse