samedi 29 octobre 2011

L’écrivain de la famille, de Grégoire Delacourt : une histoire de famille douce-amère

[JC Lattès, 2011]

Je vais vous parler aujourd’hui du premier roman de Grégoire Delacourt intitulé « L’écrivain de la famille ». L’intrigue se déroule sur trois décennie, entre 1970 et 2000, et retrace l’histoire de toute une famille, et plus particulièrement celle de l’un de ses membres, Edouard. Lorsqu’il était âgé de sept ans, il a écrit quatre rimes, et ses parents l’ont alors proclamé « écrivain de la famille ».

Toute sa vie durant, Edouard essaie d’écrire pour mériter une nouvelle fois leur admiration : des poèmes, des graffitis sur les murs de sa pension, un roman, une pièce de théâtre. Mais il échoue. Lorsqu’il obtient son bac de justesse, il commence des études de comptabilité, qu’il rate également. Il réussira alors à vivre de sa plume, mais pas avec des œuvres littéraires : il travaille dans la publicité.

J’ai apprécié ce roman-fleuve, qui couvre une longue période et nous montre les grandes évolutions de la vie. Ce roman offre une réflexion sur le fait de prendre ou non sa vie en main : Edouard regarde la sienne passer comme un spectateur, tout en sachant qu’il fait les mauvais choix. Il lui faudra trente ans pour tenter de reprendre le dessus. Ce combat intérieur m’a plu.

J’ai aimé également le thème de l’enfance perdue, Edouard est nostalgique de son enfance et de sa famille qui était encore unie, il l’observe se désintégrer. Il voudrait écrire un beau roman pour changer leur destinée à tous, leur offrir une belle fin. Et de ce côté-là, c’est plutôt réussi, j’ai trouvé cette fin très belle.

Quant au style de l’auteur, il est agréable, d’un bon niveau littéraire mais sans être inaccessible. Grégoire Delacourt parvient à recréer l’atmosphère de chaque décennie, en évoquant des titres de chansons, de films, des évènements, cette manière de planter le décor m’a plu.

Ce que j’ai moins aimé, c’est la vision des femmes, qu’il ne semble pas aimer beaucoup. Je suis peut-être un peu trop féministe, mais certaines choses ne m’ont pas plu (exemple : étudiant, Edouard fait croire aux filles qu’il les aime pour les mettre dans leur lit, car c’est tout ce qui compte). J’ai également trouvé que l’auteur se répétait parfois un peu trop.

Mais globalement, c’est un bon premier roman, prometteur, et qui emporte son lecteur au fil des décennies, parachevé par une fin émouvante.

Note : 3,5/5

Stellabloggeuse

« Je la regardai retrouver les mots idiots, les expressions demeurées, tout ce curieux langage qu’on utilise avec les bébés sous prétexte que le leur n’est que borborygmes et autres flatulences. En les observant, je mesurais tout ce que l’on perd en grandissant, tout ce que l’amplitude des bras qui poussent empêche désormais d’atteindre.
Quand on est très petit, la longueur des bras permet juste d’atteindre le cœur de ceux qui nous embrassent. Quand on est grand, de les maintenir à distance. »

mardi 25 octobre 2011

La Quête d’Ewilan de Pierre Bottero, t.2 : Les frontières de glace

[Rageot, 2003]

Attention, cet article concerne le second tome d’une saga : présence de spoilers sur le tome précédent

Après avoir lu le premier tome de cette saga de Pierre Bottero, que j’avais aimé, je n’ai pas pu attendre bien longtemps avant de continuer à découvrir les aventures d’Ewilan, d’autant plus que le précédent nous laissait en plein suspense !

Nous avions quitté Camille et Salim alors qu’ils s’apprêtaient à retourner en Gwendalavir pour éveiller les Figés, les anciennes sentinelles du royaume, qui elles seules ont le pouvoir de contrer les redoutables T’sliches. Les deux adolescents retrouvent donc leurs compagnons de voyage chez les rêveurs où Ellana et soignée, et ils repartent avec un membre de plus : Artis Valpierre. Ils ont pour but de rejoindre Al Jeit, la capitale du royaume afin de prendre des instructions auprès de l’empereur de Gwendalavir, Sil’ Afian, avant de partir vers le Nord pour éveiller les Figés.

C’est avec bonheur que j’ai retrouvé l’univers de Pierre Bottero et son originalité, peuplé de créatures improbables. J’ai notamment apprécié la découverte de la capitale du royaume, qui semble absolument merveilleuse. Les personnages sont toujours aussi bon eux aussi. Ewilan a meilleur caractère, ou, pour être plus précis, elle ne l’exprime qu’en cas de nécessité. Salim est toujours un excellent personnage secondaire, plein d’humour, et qui dévoile également une facette plus sensible de sa personnalité (après Mr Darcy, voilà encore un grand talent pour les déclarations !). Les relations entre l’ensemble du groupe de voyageurs se sont également développées, à mon grand plaisir.

J’aurais malgré tout quelques petits bémols à apporter. J’ai trouvé ce tome un peu plus « jeunesse » que le précédent, au sens où certaines difficultés se résolvent de manière un peu trop « simple » à mon goût. J’aurais aimé un peu plus de difficultés, que les personnages dépassent davantage leurs limites. Je regrette surtout l’inaction de Camille, qui, lorsqu’elle n’a pas le droit de dessiner, assiste en spectatrice aux combats. Mais le livre se termine d’une manière assez touchante (j’ai retenu difficilement une petite larme), et nous laisse dans l’incertitude quant au devenir des personnages. J’espère donc que le troisième tome sera un peu plus ardu pour les personnages, ce qui lui permettrait de gagner en émotions.

Note : 3/5

Stellabloggeuse
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« Du bout du doigt, le garçon effleura sa joue. Il ne l’avait jamais touchée ainsi et, lorsque, en réponse, les grands yeux violets se posèrent sur lui, une digue céda quelque part dans son cœur. Un bref frisson d’abord, puis une vague d’émotion qui balaya toute appréhension.
-Où tu veux Camille, chuchota-t-il. J’irai où tu voudras. Je te suivrai partout, même dans les étoiles… Je veux juste que tu saches que vivre sans toi m’est impossible. Alors je t’en supplie, ne meurs plus, parce que sinon, moi, je vais mourir pour de bon… Parce que la vie sans toi n’a pas de goût, pas de sens… Parce que sans tes yeux, je suis aveugle. Sans tes mots, je me perds. Parce que sans toi, mon âme est nue. Sans toi, je ne suis rien… Parce que… Je t’aime… »

samedi 22 octobre 2011

Nu rouge, de Frédéric Touchard : une description artistique du Nord

[Arléa, 2011]

Les réunions du Comité de lecture de la bibliothèque universitaire de Chambéry ont repris. Ce comité est l’un de ceux qui sélectionne les livres retenus pour le Festival du Premier roman de Chambéry. Me voici donc avec « Nu rouge », le premier roman de Frédéric Touchard.

Il met en scène Camille, une jeune femme qui termine une thèse sur le peintre Edouard Pignon. Pour mieux comprend cet artiste et ses « nus rouges », elle part à la découverte du Nord, où le peintre a commencé sa vie. Avec Jean, qu’elle rencontre sur place, elle commence à sillonner les villages et les camps d’immigrés clandestins. Camille se trouve alors confrontée à une réalité sociale dure, qu’elle sous-estimait et qui la frappe en plein cœur. Elle découvre en même temps la dureté de cette région et la fraternité qui y subsiste difficilement. Cette découverte la change et sa vie prend un brusque tournant.

Voilà pour le résumé. En ce qui concerne mon avis, il est assez mitigé. J’ai bien aimé l’idée de départ du roman, avec à la fois ce départ sur les terres d’un artiste pour mieux le connaître, et une jeune femme confrontée brutalement à la dureté que peut avoir la vie. Le style de l’auteur est également intéressant et possède une originalité indéniable. Il a aussi un message à délivrer, un message important : les solidarités s’estompent aujourd’hui, la société s’individualise et peu de personnes s’engagent pour essayer de changer les choses, de venir en aide aux autres.

En revanche, je suis malheureusement restée en dehors de ce roman, il n’a pas réussi à me toucher. Camille reste une étrangère pour le lecteur, une inconnue, car l’histoire est racontée par l’homme qu’elle rencontre dans le Nord et qui la connaît à peine. Cette narration peut avoir des côtés intéressants, mais les émotions sont tout simplement absentes de ce roman, tant dans les personnages que dans leurs histoires d’amour ou d’amitié. Même le grand geste de solidarité de Camille à la fin du livre garde un côté « froid ». Le seul sentiment que l’on connaît est celui de sa culpabilité de ne pas assez aider les autres.

Ce roman peut plaire à ceux qui ont déjà une petite familiarité avec la région, les descriptions de paysages et d’œuvres d’art pourront leur rappeler de bons souvenirs. Mais je dois avouer que ne connaissant aucunement cette région, ces « digressions » me sont passées au-dessus de la tête, je n’ai pas réussi à rentrer dedans. Peut-être le tout est-il exposé d’une manière un peu trop érudite pour un roman. Enfin, à titre personnel, j’ai été quelque peu agacée par des réflexions tels que « j’ai préféré ce croissant que la tarte au sucre d’hier », qui pour moi détonaient totalement du reste.

Pour résumer c’est un roman qui a des qualités (choix du thème, originalité de l’écriture, délivrance d’un message) mais qui est resté hermétique pour moi à cause du manque de sentiments, de profondeur des personnages. Néanmoins j’ai entendu autour de moi des avis plus positifs, donc je vous encourage à donner sa chance à ce roman et prendre pour quelques heures la route du Nord.

Note : 2/5 
Stellabloggeuse 
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« Je le vois bien aujourd’hui, autour de moi. Les gens que je côtoie n’ont plus foi en rien, mais ils paraissent certains de détenir ainsi la voix de la raison. Alors en quoi leur présence au monde a-t-elle la moindre importance s’ils n’ont plus le désir d’entreprendre quoi que ce soit pour tenter d’améliorer la vie de leurs semblables ? Je ne veux pas devenir comme ça, je nous trouve repus, cyniques et tristes. Je ressens tout ça avec beaucoup plus d’acuité depuis que je suis ici, dans ce Nord… »

mardi 18 octobre 2011

Les âmes vagabondes, de Stephenie Meyer : un roman imaginatif et prenant

[JC Lattès, octobre 2008]

J’ai relu ce livre (pour la troisième fois tout de même) dans le cadre d’une lecture commune organisée sur Livraddict (merci Ayma !). J’aime beaucoup ce roman, c’est un de mes préférés, mais je n’avais pas encore pris le temps d’en parler sur ce blog. Ce sera chose faite !

Dans ce roman, Stephenie Meyer met en scène une planète Terre envahie par des âmes : ces petites sphères argentées vulgairement surnommées « mille-pattes » ont besoin d’un hôte pour survivre : elles s’installent dans le cerveau d’autres êtres vivants, dont elles éclipsent totalement l’esprit. Les humains sont leur dernière conquête, mais ceux-ci résistent, leur personnalité étant plus forte que celle des autres hôtes. Mélanie Stryder fait partie des rebelles, ces humains qui ont pris conscience de la présence des âmes parmi eux, et qui luttent pour ne pas être parasités. Mais elle est capturée, et on introduit dans son cerveau une âme très ancienne nommée Vagabonde. On espère d’elle que son expérience vaincra la personnalité de Mélanie. Mais celle-ci résiste. Les deux personnages s’affrontent, les émotions de Mélanie submergent Vagabonde qui se met à douter…jusqu’à se laisser entraîner dans une aventure à l’issue incertaine.

J’ai pris un grand plaisir à cette troisième lecture. L’univers qu’a créé Stephenie Meyer est cohérent et imaginatif, je ne lis pas beaucoup de science-fiction, mais cette histoire m’a semblé originale. L’intrigue est haletante, difficile de lâcher le livre une fois que l’on a plongé dans l’histoire. Stephenie Meyer mène l’histoire de façon intelligente, on ne sait pas ce qui va se passer, comment tout cela va se finir. On vibre réellement, c’est agréable.

Ce roman a des aspects très durs, car les rebelles se méfient beaucoup de Vagabonde, au point de vouloir attenter à sa vie. Il y a une véritable tension, qui rend le roman haletant pour moi (je sais que d’autres lui reprochent au contraire d’être un peu lent ou de manquer d’action). La personnalité attachante de Vagabonde conquiert le lecteur (et il n’est pas le seul à être conquis). C’est en effet un personnage très intéressant, sa psychologie est bien développée par l’auteur. Gaby est une personne foncièrement bonne, qui réfléchit beaucoup et au caractère généreux. On ne peut que l’aimer.

L’histoire d’amour est également agréable à suivre, moins « niaise » que celle de Twilight (disons qu’il est plus facile de s’identifier à celle-ci et que je ne m’en suis pas encore lassée contrairement à celle d’Edward et Bella). Vagabonde est déchirée entre Jared (le petit ami de Mélanie), submergée par l’amour que lui porte son hôte, et Ian, un rebelle qui apprend à l’apprécier telle qu’elle est, au-delà de l’apparence. Ce dernier est d’ailleurs devenu l’un des mes personnages de roman préférés. L’auteur est toujours aussi douée pour décrire les émotions, aidée cette fois-ci par une traduction française bien meilleure que celle de Twilight.

J’ai beaucoup apprécié le regard extérieur que porte Vagabonde sur l’humanité qui est riche en leçons pour le lecteur. On est soudain heureux et fier d’être humain, et cela fait du bien. Pas besoin d’en dire plus, vous n’avez plus qu’à le lire (et à venir m’embêter si vous n’aimez pas).

Vous pouvez également découvrir les avis des autres participants à la Lecture Commune : Ayma, LaetiChOuuxx, Gr3nouille2010FrenchDawnnane42Bebere, pimousse4783, Marmotte, MélusineJuliah, Can_diice, Lilichat, Lady Murphy, MlleFanatik, CalieSlenacoliLunaMia.

Note : 5/5 (Coup de cœur) 

Stellabloggeuse

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« Cette Terre était à la fois le plus noble et le plus vil des mondes; on y trouvait les émotions les plus belles, les plus délicates, et en même temps, les pulsions les plus noires, les plus sinistres. Peut-être était-ce inévitable? Peut-être sans le Très-Bas ne pouvait-on toucher au Très-Haut ? »

« Heureuse et triste, transportée sur un petit nuage et à la fois écrasée, rassurée et inquiète, aimée et rejetée, apaisée et en colère, accomplie et vide... tout ça en même temps. Je ressentais tout ça à la fois. Et tout ça était à moi... »

jeudi 13 octobre 2011

Le Tag du Portrait chinois

Et me revoici non avec une chronique de livre (je manque de temps pour lire en ce moment, mais ça s’arrangera la semaine prochaine, promis !) mais avec un tag.

Luna m’a ainsi soumis 10 questions pour faire mon portrait chinois. Merci à elle.



En voici les règles :
 
1. Mettre le lien du blog qui vous a passé le relais (c’est fait ci-dessus).
2. Répondre aux questions du blog nommé ci-dessus.
3. Citer 5 autres blogs à qui vous passez le relais.
4. Poser 10 questions sur les thèmes que vous souhaitez, auxquels les 5 blogs choisis doivent répondre.
5. Prévenir les 5 personnes concernées !

Voici donc les questions auxquelles je dois répondre :


1. Si tu étais un vêtement ?
Une jupe, j’adore être féminine

2. Si tu étais une époque ?
J’hésite entre la Belle-Epoque (1880-1920 : ma période de recherche historique) et les années 1960.

3. Si tu étais une chanson ?
« She kicks ass » de Puggy

4. Si tu étais une super-héroïne, quel serait ton pouvoir magique ?
La téléportation !

5. Si étais une émission télévisée ?
Le Grand Journal (de l’actu et de l’humour)

6. Si tu étais un sport ?
Le tennis (avec Rafael Nadal comme partenaire d’entraînement SVP)

7. Si tu étais une oeuvre d'art ?
La voûte de la Chapelle Sixtine peinte par Michel-Ange (oui, rien que ça^^)

8. Si tu étais un personnage de livre ?
Petite je me prenais pour Galadriel du Seigneur des Anneaux…

9. Si tu étais un parfum de glace ?
Framboise

10. Si tu étais une cause à défendre ?
Celle des homosexuels, le fait qu’on leur refuse le statut de couple à part entière me révolte.

Et je passe maintenant le relais aux 5 bloggueuses suivantes (libre à elles de le saisir si elles le souhaitent) :

MorganaCajou, Chamallow, Floly et Midnight Sun.

Et voici les 10 questions que je leur soumets :

1. Si tu étais un auteur
2. Si tu étais un dessert
3. Si tu étais une série télévisée
4. Si tu étais un personnage historique
5. Si tu étais une saison
6. Si tu étais une addiction
7. Si tu étais une ville
8. Si tu étais un verbe
9. Si tu étais un défaut
10. Si tu étais un produit de beauté

A vous de jouer !

Stellabloggeuse

mercredi 5 octobre 2011

Toute la vie, de Jérôme Bourgine : polyphonie sur la vie, la mort, la science et les jeux vidéos (entre autres)

[Sarbacane, octobre 2011]

Voilà encore un livre très original, un ovni qui paraît aujourd’hui dans la collection eXprim’ des éditions Sarbacane (merci à eux pour cet envoi) : « Toute la vie » de Jérôme Bourgine.

Ce roman tourne autour du cancer de Michel, un jeune garçon de 13 ans. L’auteur nous livre quatre points de vue sur cette maladie : ceux d’Isabelle (la mère en apparence insensible mais terrorisée), de Michel (qui s’accroche à la vie tant qu’il peut), d’Hannah (la sœur de 12 ans fine psychologue et télépathe) et celui de Daniel (leur voisin scientifique qui n’a pas accompli grand chose de sa vie). Les uns après les autres, les personnages s’expriment. Je dois dire que j’apprécie particulièrement ce type de narration à plusieurs voix, et que je m’en suis réjouie d’avance.

Néanmoins, après lecture, j’ai bien du mal à démêler mes sentiments vis à vis de ce livre tant ils sont contradictoires. J’ai finalement décidé de procéder de la façon suivante : des points positifs, les points négatifs, puis le reste des points positifs (comme cela, je reste une gentille fille et je ne laisse pas mes émotions me dominer !).

Tout d’abord, rassurons les anxieux, il n’y a rien de pathétique dans ce livre. Pas d’apitoiement sur le jeune héros, pas de misérabilisme. Il s’agit d’une véritable histoire, qui n’a pas pour vocation de faire pleurer dans les chaumières, oh que non. C’est un livre qui vous « remue » bien plus profondément que cela, sans avoir besoin d’épanchements lacrymaux.

Parlons un peu des personnages. Les deux personnages masculins m’ont beaucoup plu. Daniel, le voisin, est un bon exemple de trentenaire qui n’est pas encore accompli en tant qu’adulte, qui manque de courage pour faire des choix. Jusqu’à ce que la famille de Michel le pousse dans ses retranchements. Quant au jeune Michel, il est très attachant : c’est un garçon qui a besoin d’amour, qui est lucide sur lui-même, et qui trouve des forces insoupçonnée en lui pour rester digne dans la maladie. Il est très crédible.

En revanche, et on en vient aux points négatifs, j’ai eu beaucoup de mal avec les deux personnages féminins. La « vulgarité assumée » (le terme n’est pas exact, mais j’ai du mal à en trouver un qui soit approprié) d’Isabelle tout au long du roman m’a un peu gênée, ainsi que son égocentrisme. De même, le cynisme et la dureté d’Hannah envers Michel me l’ont rendue antipathique. Ma sensibilité (parfois exacerbée je l’admets) m’a donc éloignée de ces deux personnages.

Les dialogues trop travaillés d’Hannah avec les autres personnages, avec d’innombrables jeux de mots, l’ont rendue pour moi trop irréelle, même si on peut apprécier l’exercice de style. De même, l’usage de métaphores autour du sucre tout au long du roman m’a un peu pesé lors de la lecture, je n’y ai pas adhéré.

Ainsi, j’ai été moins touchée par ce livre que je n’aurai pu l’être et je me suis un peu laissée « parasitée » par ce qui m’a dérangée dans le livre. C’est étrange car d’ordinaire, je ne suis pas dérangée par l’irréalité des histoires, je ne parviens pas à m’expliquer pourquoi je suis restée « en dehors ». Et c’est dommage, car c’est un livre qui fait beaucoup réfléchir. L’auteur y développe toute une philosophie de la vie, et une théorie sur ce qu’il se passe après la mort. Il évoque aussi la difficulté d’être parent lorsqu’on ne s’aime pas soi-même, ou les difficultés à s’engager. Enfin, l’histoire est présentée comme une sorte de jeu vidéo, et la scène finale pose la question du sens de ce que nous avons lu jusqu’à présent : une simple partie en réseau ou la vraie vie ?

Aussi, la note moyenne que je vais délivrer à l’issue de cet article ne signifie pas que ce livre est moyen, loin de là, mais qu’il m’a baladée plusieurs heures durant entre admiration et rejet. Quoi qu’il en soit, on sent un grand travail d’écriture derrière ces lignes, et ce roman m’a fait réfléchir. Pour cela, je vous encourage à le lire car il peut vous plaire (il sort aujourd'hui en librairie) :  il est d’ailleurs en coup de cœur sur Otium, très apprécié chez Sophie LJ, et il a ému chez Batifolire. Si vous l’aimez, n’hésitez pas à venir en discuter ici, j’aimerais connaître d’autres ressentis.

Note : 2,5/5 

Stellabloggeuse 
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« Moi, je dis : la vie normal, elle est vachement sympa, en réalité. C’est con qu’il faille tomber malade pour s’en rendre compte. Papi, le père de Fred, dit tout le temps : Notre santé est notre bien le plus précieux. J’ai toujours pensé : truc de vieux schnok. Plus maintenant. »

samedi 1 octobre 2011

En septembre 2011...

Bonjour à tous,

Pour les lecteurs occasionnels de ce blog, j'ai décidé de me lancer dans des récapitulatifs mensuels qui faciliteront votre lecture et vous donneront peut-être quelques idées !

En ce mois de septembre j'ai donc lu :

"Un soir, j'ai divorcé de mes parents" de Rachel Hausfater (3,5/5)
"K-Cendres" d'Antoine Dole (4/5)
"De l'eau pour les éléphants" de Sara Gruen (4,5/5)
"La Quête d'Ewilan : d'un monde à l'autre" de Pierre Bottero (3,5/5)
"Girls' Stories" de Catherine Ganz Muller (3/5)



  Le coup de coeur du mois :


Le mois prochain je souhaite lire :

"La Quête d'Ewilan : les frontières de glace", de Pierre Bottero.
"La Quête d'Ewilan : l'île du destin", de Pierre Bottero.
"Les Ames vagabondes", de Stephenie Meyer.
"Rebelles", d'Anna Godbersen.
"Ma vie a changé", de Marie-Aude Murail.
"Eternels :t1, Evermore", d'Alyson Noel.

 En ce moment je lis :


  Ce mois-ci le blog a reçu :

579 visiteurs.
Merci à vous !
  
Bonnes lectures à tous, et bon mois d'octobre ! 
Stellabloggeuse