jeudi 9 juin 2011

Verte, de Marie Desplechin : une histoire de sorcières, mais pas que !


Aujourd’hui, on remonte loin en enfance ! Avec « Verte », de Marie Desplechin, un roman que j’ai découvert à la fin de l’Ecole primaire. Je l’ai volé récemment dans la bibliothèque de mon petit frère, et j’ai pris plaisir à le relire.

Verte, est âgée de 11 ans, plus tout à fait une enfant, pas encore une ado. Mais surtout, c’est une sorcière. Sa mère, Ursule, guette avec impatience les premiers signes du développement des pouvoirs de Verte, qu’elle rêve de façonner à son image. Mais Verte, elle, veut juste être comme les filles de son âge, et plus tard se marier. Lorsque, un beau soir, ses pouvoirs se manifestent, elle est furieuse. Entre elles, Anastabotte, la grand-mère, fait de son mieux pour calmer les ardeurs d’Ursule, et aider Verte à bien vivre sa condition de sorcière.

La particularité de ce roman est d’adopter le point de vue de chaque personnage : Verte, Ursule, Anastabotte, et Soufi (l’amoureux de Verte). Les évènements sont racontés plusieurs fois, avec ces points de vue différents. C’est un peu répétitif, mais plutôt intéressant, car cela permet d’aborder plusieurs thèmes. Verte évoque sa volonté d’être normale, Soufi nous restitue la perplexité des jeunes garçons face à l’espèce féminine. Quant à Ursule, elle nous donne son avis sur le rôle d’une mère :

« Sur terre tout le monde a le droit de se plaindre. Les hommes, les femmes, les jeunes, les vieux, les animaux eux mêmes se plaignent. De l'excès d'amour, de l'absence d'amour, de la famille, de la solitude, du travail, de l'ennui, du temps qui passe, du temps qu'il fait... Le monde râle, c'est ainsi.Parmi toutes les espèces, il en existe une pourtant qui n'a pas le droit de se plaindre. Une seule. L'espèce des mères »

Ce roman est avant tout un conte fantastique, mais il ne s’arrête pas là. Il traite du délicat passage de l’adolescence, avec les incompréhensions qui naissent entre enfants et parents. Il évoque l’absence d’un père, et la recherche de celui-ci. Mais surtout, il aborde la différence, et la recherche d’identité, thèmes plus qu’actuels.

Alors oui, n’hésitez pas, prenez une heure pour retourner en enfance avec Verte…

Note : 3,5/5 
Stellabloggeuse

5 commentaires:

  1. Tu peux lire "Pome" la suite de Verte si tu veux. Moi aussi j'avais bien aimé cette jeune fille intrépide :)

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    1. C'est en projet, j'ai découvert récemment qu'il y avait une suite !
      Merci d'avoir laissé un petit mot :)

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  2. Verte et Pomme sont des romans bien sympathiques en effet :D
    C'est toujours un plaisir.

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  3. J'ai adoré ce roman. J'ai rigolé et j'ai trouvé super intéressant de voir les différentes perceptions des personnages. Comme quoi une situation peut vraiment être vue très différemment selon les personnes !

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    1. Effectivement, j'ai particulièrement aimé le point de vue d'Ursula, qui était celui apportant le plus d'humour au roman. Merci d'être passée Sophie :)

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