jeudi 14 avril 2011

Les Murs, Olivia Tapiero : récit d'une obsession de mort

[VLB, mars 2010]

Me revoilà avec un livre sélectionné pour le Festival du Premier roman de Chambéry ! Seulement, une fois n’est pas coutume, je n'ai pas du tout aimé... Et pourtant… Ce livre a remporté le prix du Premier roman québécois (prix Robert Cliche), et on en chante les louanges sur le web.

Aussi, je vous propose d’aller lire une chronique positive, sur ce site : cliquez ici.

Maintenant, si vous le voulez bien, je vais vous donner mon point de vue. D’abord un petit résumé : dans Les MursOlivia Tapiero met en scène une narratrice, dont nous ne savons pas grand-chose. Ni nom, ni âge. Tout ce qu’elle nous offre, ce qui envahit sa vie, c’est son désir de mort. Pour elle, tous les moyens sont bons : suicide, absence de nourriture, scarification… Ce roman nous raconte son passage entre les murs d’un hôpital, suite à une tentative de suicide raté.

Commençons par le positif : Olivia Tapiero est douée pour l’écriture, et sait parfaitement emporter son lecteur dans un tourbillon de pensées. Ce n'est donc pas un mauvais livre, mais un livre que je n'ai pas aimé.

En ce qui concerne l’histoire, le résumé m’avait intéressée. J’apprécie en général les romans durs, avec des personnages cabossés (pour exemple, l’excellent « Je reviens de mourir » d’Antoine Dole, que je vous chroniquerai sous peu c’est promis). Mais ici, je n’ai trouvé qu’un long récit de souffrance, sans réelle clé d’explication ni but. Je n’ai pas vu où l’auteur voulait m’emmener.

Pire, son récit, qui aurait du m’émouvoir, m’indigner, a fini par m’ennuyer… En effet, dans ce livre, très peu d’actions, uniquement des pensées. Qui tournent inlassablement autour du même thème : la mort, la détestation de soi. La narratrice est trop anonyme : on ne sait rien sur elle, les gens qui l’entourent sont désignés par des surnoms (« Cancer », « L’Artiste »). Au final, difficile de s’attacher et de ressentir de l’empathie.

Bref, ce roman, bien que peu épais, m’a causé une grosse indigestion… Mais je me sens très minoritaire sur ce coup-là ! Donc vous pouvez le lire, peut-être que vous apprécierez l’exercice de style et que vous vous laisserez embarquer par ce tourbillon de pensées.

Note : 0,5/5 
Stellabloggeuse

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